A travers trois questions, Catherine De La Fuente raconte le sens de son engagement à La Niaque et son rôle en tant que bénévole.
1 : En quoi consiste ton engagement à La Niaque ?
En tant que coach expérimentée, je supervise un groupe de coachs bénévoles qui accompagnent nos Niaqueuses et nos Niaqueurs. J’anime des réunions d’échanges de pratique et de co-développement, c’est-à-dire que nous échangeons sur des cas concrets pour trouver ensemble des pistes, des clefs à mettre en œuvre pour débloquer des situations. Ce sont des moments privilégiés d’échanges d’expériences, extrêmement nourrissants et satisfaisants quand nous pouvons aider des personnes fragilisées par la maladie à se reconstruire et rebondir vers une reprise d’activité.
2 : Quel est ton parcours ?
Pendant presque 20 ans, ma carrière professionnelle s’est déroulée dans le cadre de fonctions commerciales et de recrutement dans les univers très compétitifs d’entreprises anglo-saxonnes. Un terrain riche d’observations du mode de fonctionnement des entreprises et des individus qui, à diplômes équivalents, n’ont pas les mêmes parcours. Je l’ai abordé comme un terrain d’études anthropologiques. J’ai pris conscience, parallèlement, que j’étais davantage mobilisée par la compréhension du comportement des personnes et le soutien à leur engagement, que par la pure évaluation de leurs capacités et adéquation à un poste à pouvoir. À 40 ans, j’ai donc repris un cursus d’études de coaching à Paris 8, de thérapie systémique à l’école de Palo Alto, et d’hypnose ericksonienne … J’ai par ailleurs obtenu les certifications MBTI, PerformanSe et InterQualia « Santé émotionnelle au travail » afin de développer ma pratique dans l’univers professionnel. Mon ambition est de soutenir les personnes dans leur recherche d’épanouissement et de réalisation professionnelle, apprendre à cultiver son « Flow », retrouver des relations épanouissantes et « équilibrées » avec leur environnement.
3 : Pourquoi acceptes-tu des missions bénévoles ?
Je connais Sophie Caruso, la fondatrice de la Niaque depuis très longtemps car nous travaillions ensemble précédemment ; j’ai donc suivi la germination de l’association. Je suis fan du projet et de ses valeurs. C’est chouette de s’investir dans ce mouvement, de participer à l’épanouissement de personnes durement éprouvées, et de contribuer à un mouvement plus global d’innovation sociale. J’ai l’impression de semer des graines pour une prise de conscience de la société afin que nos représentations évoluent vers plus de tolérance et surtout d’inclusion des différences.
À travers mon engagement, j’espère ainsi contribuer à l’évolution des paradigmes qui régissent nos organisations professionnelles. Car le développement personnel n’est en effet pas suffisant pour contrer les dérives d’un système.